Table des matières
Plus de collaboratif et de partage, voilà ce qu’attendent les nouvelles générations. Quête de sens, besoin de co-construction et reconnaissance, c’est toute une culture d’entreprise qu’il faut faire évoluer dans le cadre d’une politique des talents innovante. Encore faut-il outiller les équipes pour gérer le collaboratif, la mixité par l’âge et l’expertise. En effet, sans le sponsoring de managers seniors et de la gouvernance, les idées initialisées par des juniors auront peu de chance de s’épanouir. Plusieurs processus peuvent être mis en place afin de dynamiser la performance de l’entreprise.
Un exemple : le « shadow comex »
Les exemples se sont multipliés. On trouve trois bénéfices à cette pratique :
- L’identification des talents,
- La valorisation des compétences,
- La disruption et l’émergence d’idées nouvelles, notamment en matière de transition digitale.
Quelles clés de succès pour le collaboratif ?
L’innovation, souvent assimilée au secteur technologique, peut être transposée sur d’autres secteurs. Il suffit de tenir compte des règles de fonctionnement et de la définition des missions de ces derniers.
En effet, les axes de questionnement d’un shadow comex ne sont pas tournés exclusivement vers le produit, le marketing ou la vente. Certes, ces départements abritent beaucoup de cadres en démarrage de carrière. Idéalement, les axes de réflexion peuvent porter sur des sujets tels que :
-
Communication et l’image de l’entreprise à l’extérieur,
-
Management et circulation des flux d’information dans l’entreprise,
-
Révision des process (simplifier, alléger, annuler) sur le principe de l’amélioration continue.
En permettant à des populations de participer au sens de l’organisation, cette dernière les encourage à devenir des ambassadeurs auprès de leur communauté. Deux grands avantages : le gain de temps et le développement d’une vision d’entreprise à plus long terme en termes d’organisation et de marchés.
Politique des talents : un pari sur l’avenir à développer pour les PME
Cependant, la PME du secteur industriel peine souvent à imaginer que les nouvelles générations puissent être forces de proposition sur son avenir à court et moyen terme. La scission et les codes créés entre les générations de salariés ont rigidifié la gestion du changement. A défaut d’être mature sur ce sujet, la PME recèle malgré tout beaucoup de valeur ajoutée.
Le principe d’autonomisation est important dans ce contexte pour questionner produits ou services, certes, mais aussi l’image d’entreprise. Culture managériale et valeurs constituent des leviers importants que peuvent s’approprier les PME. Ce concept novateur offre de multiples perspectives. C’est un pari sur la génération de valeur ajoutée et de ROI, mais aussi sur la fidélisation des collaborateurs.
Repenser les « people review »
Les deux questions fondamentales sont : que veut-on à la base et qu’anticipe-t ’on en matière de talents ? Lorsqu’une entreprise propose une politique des talents couvrant de multiples champs en onboarding, elle est susceptible d’attirer plus facilement les nouvelles générations.
L’expérience collaborateur, un des prérequis pour faciliter la prise de décision
Or, le shadow comex et diverses initiatives collaboratives du même ordre restent trop souvent consultatives. Ceci masque un problème sous-jacent fondamental. En effet, les RH éprouvent des difficultés à valoriser leurs actions en termes de ROI vis-à-vis d’une gouvernance rigide. Elle cherche peut-être à éviter de se faire accuser de « social washing ».
Face à des flux décisionnels lourds, il est contre-productif de s’épuiser à changer les choses. Par contre, les entreprises mettant en place une politique d’identification des talents prennent à bras le corps les enjeux de valorisation et de considération sociale.
Et pour qu’une telle stratégie « d’expérience collaborateur » fonctionne, il est impératif d’inclure tous les métiers. En effet, c’est l’image d’entreprise qui est en jeu, et non plus le produit qu’on achète. Les nouvelles générations y sont bien plus sensibles que les précédentes.
Débrouillardise et optimisation opérationnelle, pour elles, sont bien plus valorisables. Une chance pour la performance de l’entreprise !
Et le SIRH HRMAPS dans tout ça ?
Loïc CLAIRE
-
Consultant RH depuis 1998.
-
Psychologue spécialisé en ingénierie des organisations et de la formation.
Loïc bénéficie de plus de 20 ans d’expérience dans la mise en place et/ou l’optimisation des processus RH (recrutement, mobilité, gestion des talents, GEPP, …). Il accompagne les clients HRMAPS de l’audit des processus en vigueur dans l’entreprise à la mise en production de l’outil SIRH.