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La responsabilité sociétale des entreprises semble devenir un prérequis si l’on souhaite positionner son organisation comme attrayante et où il fait bon travailler.
En effet, les collaborateurs sont de plus en plus sensibles et sensibilisés aux problématiques environnementales, économiques et sociales. Les dernières études sur la perception de la RSE en entreprise prouvent que les collaborateurs et les candidats choisissent des employeurs en fonction de leurs actions RSE.
Le bien-être ne suffit plus à fidéliser les collaborateurs !
De nombreuses entreprises font le pari du bien-être en entreprise pour attirer les talents et fidéliser leurs collaborateurs. Bien-sûr, c’est important, mais ce n’est pas suffisant !
L’étude « Tendances RH » menée en 2018 par Deloitte, démontre que parmi 88% des entreprises qui s’intéressent au bien-être des collaborateurs, 20 % seulement s’inscrivent dans une démarche RSE.
L’enjeu est qu’aujourd’hui, les collaborateurs veulent que leur entreprise ait un impact bénéfique sur son environnement. D’ailleurs, selon Korn Ferry, qui a mené une étude sur l’engagement des employés (2018), 83 % des salariés engagés dans une initiative de leur entreprise recommanderaient leur employeur.
Les principes de la responsabilité sociétale des entreprises
Le RSE repose sur 7 principes solides sur lesquels toute entreprise doit s’appuyer pour développer ses valeurs :
- La gouvernance de l’organisation : la RSE doit être intégrée dans la stratégie globale et il faut qu’on puisse mesurer sa performance en toute transparence. L’entreprise est tenue également de communiquer à toutes les parties prenantes : dirigeants, salariés, clients, actionnaires, fournisseurs… les informations concernant ce thème, en particulier lors de l’émission du bilan ou du rapport RSE.
- Les droits humains : cela désigne le respect des individus, qu’ils soient internes ou externes. Il s’agit de se prémunir contre toute forme de harcèlement et de s’assurer qu’il n’y a aucune discrimination au travail, quelle que soit sa forme : discrimination liée au genre, à l’âge, à l’origine géographique…
- Les relations et les conditions de travail : elles concernent les relations employeur / employé et entre collaborateurs et évidemment des conditions de travail décentes. L’entreprise doit assurer l’égalité au niveau des salaires, l’équilibre des horaires de travail, la mise à disposition des moyens nécessaires à la réalisation du travail…
- L’environnement : il s’agit de minimiser l’impact environnemental. L’entreprise doit trouver des solutions pour réduire la pollution qui provient de ses activités et ne travailler qu’avec les fournisseurs ayant adopté cette démarche.
- La loyauté des pratiques : elle désigne le lien entre éthique et RSE : lutter contre la corruption et la concurrence déloyale, respecter le droit de propriété… Cette dimension RSE régit également l’éthique des transactions entre entités.
- Droits des consommateurs : ce principe englobe la protection de la santé et la sécurité des consommateurs. Il concerne également le service après-vente et la politique de gestion des réclamations.
- Les communautés et le développement local : l’entreprise doit être un acteur actif de l’emploi dans sa région, mais également partenaire pour les institutions culturelles et éducatives.
La responsabilité sociétale des entreprises en pratique
Le constat n’est pas flatteur. Selon une étude Deloitte, publiée dans Tendances RH 2018, même si 70 % des entreprises ont conscience de la nécessité de devenir sociétales, seulement 30 % des organisations ont réellement mis des actions en place.
Le rôle de la RSE dans la rétention des collaborateurs
Selon le baromètre « Perception et RSE » de 2020, 83 % des salariés issus des entreprises dotées d’une fonction ou d’un service RSE considèrent que leur entreprise a un impact positif sur la société, contre 59 % des salariés dans les entreprises qui n’en ont pas.
Savoir que son entreprise œuvre pour le bien commun impacte la rétention, en effet, 79% des salariés dans les organisations ayant une fonction ou un service RSE, se voient toujours travailler dans la même entreprise dans 3 ans, alors que ce chiffre chute à 68% dans les entreprises qui n’ont pas d’actions RSE.
Des actions RSE qui rendent les collaborateurs épanouis !
Avoir une démarche RSE claire profite à tous. Cela a un impact important sur les collaborateurs. Selon Korn Ferry, qui expose une étude sur l’engagement des employés, (2018), 80% des salariés d’entreprises responsables sont épanouis, contre 62% des collaborateurs d’entreprises sans fonction RSE.
Autres chiffres très parlants : 81% des collaborateurs d’entreprises responsables adhèrent aux valeurs et à la culture de leur société. À l’opposé, ils ne sont que 58% à y adhérer dans les entreprises non responsables.
90% sont fiers de leur entreprise quand celle-ci s’engage dans des actions RSE, contre 66%.
Enfin, concernant l’innovation, 83% des collaborateurs d’entreprises responsables la considèrent comme innovante. À l’opposé, ils ne sont que 64% à le constater dans les entreprises sans fonction RSE.
Sources
MEDEF – L’ADN – ACTU ENVIRONNEMENT